Spermoculture : pourquoi rechercher la présence de germes dans le sperme ?
La spermoculture permet de rechercher la présence de bactéries dans le sperme. Cet examen est prescrit dans différentes situations et donne de précieuses informations sur l’état infectieux de l’appareil génital. Alors, pourquoi réaliser une spermoculture ? Comment se déroule l’examen ? Comment interpréter les résultats ? On vous dit tout.
Dans quels cas réaliser une spermoculture ?
Une spermoculture est un examen de laboratoire qui analyse le sperme à la recherche de germes, signes d’une infection. Cet examen cytobactériologique est souvent réalisé en parallèle d’un spermogramme, mais cela n’est pas obligatoire.
La spermoculture se fait uniquement sur prescription médicale. Ainsi, votre docteur peut préconiser une recherche de microbes dans le sperme dans différentes situations :
- Si vous présentez des signes cliniques d’une infection génitale. Il peut s’agir de démangeaisons des parties génitales, de sensations de brûlure ou encore de présence de pus sur la zone génitale.
- Si vous présentez des signes cliniques d’une infection génitale haute, telle que la prostatite. Les symptômes sont alors une éjaculation douloureuse, des envies pressantes et très fréquentes d’uriner, une gêne lors de la miction, etc.
- Dans le cadre d’un bilan de fertilité, après plusieurs mois d’essais bébé infructueux. L’examen s'accompagne alors d’un spermogramme, et parfois d’un spermocytogramme, afin d’évaluer la qualité du sperme et son pouvoir fécondant.
- Avant une FIV (Fécondation In Vitro), afin de s’assurer d’avoir un sperme sain pour un maximum de chances de réussite.
La spermoculture permet donc de mettre en évidence une infection génitale qui, parfois, est responsable d’une infertilité masculine, notamment d'une infertilité secondaire.
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Le déroulement d’une spermoculture
Prélèvement de l’échantillon de sperme
Afin de réaliser le prélèvement qui donnera les résultats les plus fiables possible, il est important d’appliquer quelques recommandations en amont du recueil. Par exemple, les professionnels conseillent une période d’abstinence de 2 à 7 jours avant le recueil, même si cela n’est pas obligatoire. De même, il convient de bien boire la veille (au moins 2 litres d’eau).
Le recueil se fait généralement au laboratoire, dans une pièce dédiée. Vous devez commencer par uriner, afin que votre vessie soit vide. Ensuite, vous réalisez une toilette intime et vous vous lavez les mains avec précaution. Enfin, vous effectuez le recueil par masturbation. Le patient place directement le sperme dans un flacon stérile fourni par le laboratoire.
Les règles d’hygiène sont très importantes et doivent être suivies scrupuleusement. En effet, vous pourriez très facilement contaminer le prélèvement et, ainsi, fausser les résultats de l’examen.
La mise en culture
Une fois le recueil effectué, vous devez l’amener au secrétariat au plus vite pour éviter toute dégradation de l’échantillon.
Le personnel conserve alors le prélèvement à 37 degrés Celsius pendant une heure pour permettre sa liquéfaction. Ensuite, le biologiste déposent le sperme dans des boîtes de Petri, dans différents milieux de culture favorisant la prolifération des bactéries. Cela peut être en gélose au sang, en gélose lactosée, en gélose chocolat ou en milieu de Sabouraud. Enfin, le biologiste observe les germes et réalise différentes mesures.
Finalement, la technique utilisée pour réaliser une spermoculture est similaire à celle utilisée pour une analyse d’urine ou une coproculture par exemple.
Comment interpréter les résultats d’une spermoculture ?
La présence de bactéries dans le sperme indique la présence d’une pathologie, qui elle-même peut être responsable d’une infertilité masculine. Ainsi, on s’attend à retrouver certaines bactéries dans le sperme lors d’une infection. Cela peut être les chlamydiae, les gonocoques, les streptocoques, l’Escherichia coli, les mycoplasmes ou les staphylocoques.
Si le biologiste détecte la présence de plusieurs germes dans l’éjaculat, on peut penser qu’il s’agit plutôt d’une contamination extérieure. Il convient alors de refaire l’examen en respectant davantage les précautions d’hygiène. Si, en revanche, le biologiste détecte la présence d’un seul germe, on peut légitimement penser que le sperme en est bel et bien infecté. Il va alors mesurer la quantité de germes présents. Il faut en effet atteindre un certain seuil pour que la bactérie soit pathogène :
- Pour une bactérie pathogène, elle doit être en quantité supérieure ou égale à 102 Unités Formant Colonies (UFC)/ml ;
- Pour une bactérie saprophyte, elle doit être en quantité supérieure ou égale à 104 UFC/ml.
De plus, lorsqu’il n’y a pas d’infection, le taux de leucocytes (globules blancs) est faible. On doit donc retrouver également un taux de globules blancs supérieur à 106/mL pour confirmer la piste infectieuse.
Enfin, il est à noter qu’une spermoculture négative ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’infection. Le germe peut en effet être bel et bien présent, mais sans atteindre le seuil pour le moment.
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Spermoculture positive : que faire ?
Une spermoculture positive signifie qu’il y a une infection. Ainsi, si vos résultats indiquent la présence de bactéries pathogènes dans votre sperme, vous devez consulter à nouveau votre médecin. Celui-ci pourra mettre en place une antibiothérapie.
Le traitement par antibiotiques est à adapter aux germes présents dans le sperme. En effet, chaque bactérie est éradiquée par une molécule différente.
Par ailleurs, la partenaire suit parfois un traitement également, notamment en cas de FIV. En effet, une infection non traitée peut participer à l’échec d’une tentative de FIV. C’est pourquoi une spermoculture est quasi systématiquement réalisée avant chaque prélèvement en vue d’une Fécondation In Vitro.
Spermoculture, spermogramme et spermocytogramme : quelles différences ?
Comme nous vous l'expliquions, une spermoculture est un examen qui permet de détecter la présence de germes dans le sperme.
Il existe deux autres examens pour l’analyse du sperme : le spermogramme et le spermocytogramme. Ces trois examens ont sensiblement le même objectif ; c’est-à-dire évaluer la qualité du sperme et, par conséquent, faire un état des lieux de la fertilité de l’homme. D’ailleurs, les biologistes les réalisent souvent en même temps, sur le même échantillon de sperme. Toutefois, ils sont bien distincts et ne se concentrent pas sur les mêmes paramètres.
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Le spermogramme
Le spermogramme est l’examen de référence dans l’exploration de l’infertilité masculine. Il consiste en une analyse du sperme au travers de différents paramètres spermatiques : numération, vitalité, mobilité, concentration, etc.
Ainsi, les résultats du spermogramme mettent en évidence plusieurs altérations spermatiques : l’azoospermie, l'oligospermie, l’asthénospermie, d’hypospermie, la nécrospermie, etc. Dans 90 % des cas d’infertilité masculine liée à un problème de sperme, c’est une combinaison de l’azoospermie, l’oligospermie et l’asthénospermie qui est détectée. Plus le sujet présente d’altérations spermatiques, plus sa fertilité en est impactée. Cet examen est donc indispensable pour évaluer les chances de grossesse naturelle.
Par ailleurs, les anomalies doivent être constatées sur deux spermogrammes successifs pour être avérées. Les deux examens doivent se faire dans un intervalle d’au moins 3 mois. Cela afin de s’assurer d’analyser deux cycles de production de spermatozoïdes différents. En effet, de nombreux facteurs peuvent détériorer temporairement la qualité du sperme (par exemple une forte fièvre).
À lire aussi : quel est le prix d'un spermogramme ? Est-il remboursé ?
Le spermocytogramme
Le spermocytogramme, lui, consiste en une analyse morphologique des spermatozoïdes. Il se concentre donc sur un paramètre spermatique en particulier : la morphologie. En effet, un taux trop élevé de spermatozoïdes de forme atypique peut être une cause d’infertilité masculine.
Les anomalies morphologiques peuvent concerner la tête, la partie intermédiaire ou la flagelle du spermatozoïde. Elles sont généralement catégorisées en fonction de leur nature. La répartition se fait selon la classification de David modifiée ou selon la classification de Kruger.
Enfin, quel que soit l’examen, sachez que le prélèvement de sperme se fait généralement en laboratoire. Mais ce n’est pas automatique ! Certains laboratoires permettent le recueil à domicile si vous pouvez amener l’échantillon au laboratoire en moins de 30 minutes, sans prendre froid, et si vous vous assurez de bien respecter les mesures d’hygiène. Cette alternative peut notamment être mise en place si vous avez échoué à recueillir votre sperme en laboratoire à plusieurs reprises.
Les examens complémentaires
Si le spermogramme, la spermoculture et le spermocytogramme se font en première intention, votre médecin peut vous prescrire d’autres examens plus approfondis, notamment en cas d’anomalies. L’idée est de creuser davantage pour trouver la cause de l’infertilité masculine et la traiter au mieux.
- Un examen urologique pour vérifier l’anatomie des organes génitaux tels que les testicules, les vésicules séminales ou la prostate. Cela peut être une échographie testiculaire par exemple ;
- Un test hormonal, notamment un dosage FSH ;
- Un test de Hühner ou test post-coïtal pour observer le comportement des spermatozoïdes dans la glaire cervicale ;
- Une biopsie testiculaire pour vérifier le bon fonctionnement de la spermatogenèse ;
- Ou un caryotype pour détecter une éventuelle anomalie chromosomique.
Ainsi, en fonction des éléments responsables de l’hypofécondité, le médecin peut prescrire un traitement curatif. Cela peut être un traitement hormonal, un traitement antibiotique ou un traitement chirurgical. Si ceux-ci ne s’avèrent pas suffisants pour concevoir naturellement, l’assistance médicale à la procréation est un autre traitement de l’infertilité masculine. Ainsi, un parcours de PMA, sous forme de FIV ou d’insémination artificielle, permet souvent aux couples infertiles d’avoir un enfant.
Quoi qu’il en soit, les médecins recommandent d’avoir une hygiène de vie saine afin de booster sa fertilité, comme une sorte de traitement naturel à l’infertilité masculine : limiter sa consommation d’alcool, prohiber le tabagisme, pratiquer une activité physique régulière, bien gérer son stress, etc.
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